CS Brétigny Football

AU NIVEAU NATIONAL (SENIORS/JEUNES) DEPUIS 1992 ; 98 JOUEURS PRO FORMÉS AU CSB ; CLUB PARTENAIRE DE L’AJ AUXERRE

Donovan Léon : “Ma mère m’a réveillé à 6h30 pour m’annoncer que j’étais pris à Brétigny” (1re partie)

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Il est arrivé à Brétigny directement de Guyane. De 2007 à 2009, Donovan Léon a été pensionnaire de la section sportive du CS Brétigny football, jusqu’à son départ pour son club partenaire, l’AJ Auxerre. Evoluant actuellement au Stade Brestois 29 (Ligue 2), Donovan (2 matchs de L1, 55 matchs de L2, 21 sélections avec la Guyane) se replonge dans ses années brétignolaises…

Donovan, déjà peux-tu nous donner de tes nouvelles ? Tu évolues toujours à Brest alors qu’il se disait que tu étais sur le départ l’été dernier…

C’est vrai, au début, l’été dernier, je n’avais pas trouvé d’accord avec le directeur sportif du club mais, au milieu du mois d’août, le coach (ndlr : Jean-Marc Furlan) m’a rappelé. Son discours était différent de celui qu’on m’avait tenu et, si lui voulait me garder, je me suis dit que j’étais bien ici. Même si je voulais jouer et que tout ne se passe pas comme je l’avais espéré.

Cette saison, tu n’as disputé qu’un seul match de Coupe…

Oui, on ne va pas se mentir, je vis encore une saison compliquée. Mais je continue de travailler et j’attends qu’on me donne ma chance. Pour le moment, je me concentre avant tout sur moi, sans poser de problème au club, et c’est d’ailleurs pour ça que Brest souhaitait me garder je pense. Il savait que je n’allais pas poser de problème niveau comportement.

Quel est donc ton souhait en vue de la saison prochaine ?

Je suis en attente d’une opportunité. Qu’on me donne ma chance et ce sera alors à moi de la saisir. Le but est de me relancer. A l’étranger ou en France ? Encore une fois, tout dépendra des opportunités.

Peut-on maintenant revenir sur ton arrivée à Brétigny ?

C’était à l’occasion d’une détection, via le père de mon pote Loïc Ball, lequel était passé par Brétigny. J’ai fait les tests pour la section sportive, je me souviens avoir effectué un match avec les U15 contre les U16, sous les yeux de beaucoup d’éducateurs.

A priori, ça s’était donc plutôt bien passé (rires)…

Oui, j’étais rentré en Guyane et une semaine plus tard environ, la réponse était tombée. Je me souviens qu’avec le décalage horaire, on l’avait eue à 6h30 en Guyane et ma mère m’avait réveillé pour m’annoncer la bonne nouvelle : j’étais pris en sport-études pour jouer avec les U16 nationaux !

Comment s’est alors passée ton arrivée en métropole ?

Je suis arrivé seul même si j’avais un peu de famille en métropole, des cousins. C’était un grand changement mais je savais pourquoi j’étais parti de Guyane. Il y a forcément plus de densité ici, le niveau est meilleur, il y a plus d’infrastructures et donc simplement de quoi progresser, le but recherché. J’étais vraiment concentré à fond sur le foot.

L’adaptation à ta nouvelle vie fut rapide ?

J’avoue que c’était dur au début. J’ai même dû attendre le mois de novembre pour jouer, à cause d’un problème de licence. Pendant ce temps-là, je ne jouais que des matchs amicaux, avec les U18, et j’allais voir les matchs des 16 ans.

Et d’un point de vue scolaire, comme ça se passait à la section ?

L’internat se passait bien, même si j’avoue que j’ai à un moment délaissé un peu l’école en ne pensant qu’au foot. Mais j’ai quand même eu mon bac (STG)… J’étais quelque part obligé de l’avoir, j’avais passé un contrat avec ma mère, qui me faisait comprendre l’importance d’avoir le bac. Elle ne rigolait pas avec les études (sourires). Une fois à l’AJ Auxerre, on m’a bien expliqué que si je ne travaillais pas, j’irais en BEP, donc j’ai bien voulu me reconcentrer dans les études pour avoir le bac.

Peux-tu un peu nous expliquer le fonctionnement de la structure sportive…

Déjà il faut savoir qu’au lycée, on se mélange avec les personnes au parcours scolaire «classique » et qu’il n’y a pas le groupe foot d’un côté et les autres de l’autre. Après, de par notre passion commune, c’est vrai qu’on a quand même tendance à rester pas mal entre nous. On est considéré comme un centre de formation en gros. Globalement, on a nos entraînements après les cours puis le dîner avant les études, généralement de 20h à 21h, avant d’être libre jusqu’au couvre-feu, à 22h30.

J’ai passé de bons moments à l’internat, je me souviens notamment des matchs de Ligue des champions qu’on regardait tous ensemble, notamment le Chelsea-Barcelone avec le but d’Iniesta à la dernière minute (en 2009).

Deuxième partie à suivre…

Crédit photos : DR

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